Titre : JE NE
CAPITULE PAS. Après les attentats de Charlie Hebdo :
à quoi ça sert un prof ?
Prix : 18,90€
Edition : Don Quichotte
Résumé :
Sauf exception, vous et moi, on ne fréquente pas les mêmes
types. Mes potes sont dangereux : ils pensent toujours en avance des autres.
Vous croyez que je dis ça parce que je vis en banlieue et que j’y suis prof ?
Pas du tout. Pour vous, Montaigne, par exemple, c’est un vieux mort il y a des
siècles, qui parle dans un langage qu’on ne comprend pas et dont on n’a rien à
fiche. Pour moi, c’est un gars qui en a, parce qu’il faut en avoir, au XVIe
siècle, pour braver la censure, risquer l’exil ou la mort, regarder autrement
que tout le monde, et déclarer face à un Indien exhibé par le roi que c’est pas
de la marchandise, c’est un humain. Ils sont comme ça, mes potes. Ils
s’appellent Aristote, La Boétie, Molière, Voltaire, Victor Hugo, Robert Desnos,
Prévert ou Camus. Y’en a même des vivants : Schmitt, Pennac, Abd Al Malik,
Daoud… Mon boulot, c’est de faire le “truchementˮ, le passeur d’art entre eux
et la centaine d’ados qu’on me confie tous les ans depuis plus de vingt ans.
Le 11 janvier 2015, ça m’a paru tout à coup évident de
réaffirmer ce que sont en réalité les profs : des interprètes du savoir…
Parce qu’entre le 7 et 9 janvier, j’ai comme eu l’impression qu’on essayait de
dézinguer mes héros, vos héros, qu’à travers l’horreur d’une liste de noms
d’humains assassinés pas bêtise, on essayait de détruire ms copines Liberté,
Egalité, Fraternité. C’est donc l’urgence de les sauver que je vous invite à
m’accompagner sur mon sentier, histoire de voir par vous-même comment à force
on devient prof, et surtout de réfléchir ensemble à ce qu’on va faire
maintenant.
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